Tu arrives et chasses l'hiver.
Dehors, soudain, la grisaille fait place au soleil,
Dedans aussi.
Le vent n'est plus glacial, il est soie, il rafraichit,
Il glisse sur moi et me fait sentir des parcelles insoupçonnées de mon corps.
Toi aussi.
J'étais anesthésiée avant toi; maintenant je ressens les choses.
Avec toi je n'ai plus peur de vivre.
Je n'ai plus peur d'être moi et je n'ai plus peur d'être à quelqu'un d'autre,
Je n'ai plus peur d'une peau étrangère contre ma peau,
Tu n'es plus étranger, je t'ai donné un peu de moi,
Tu m'as donné un peu de toi.
Nous nous sommes mélangés, mille fois.
Tu me serres contre toi, je m'infiltre sous ta peau,
C'est un voyage,
Et je retrouve mon souffle de vie.
Tu me serres et je refleuris.
Tu es mon printemps.