Des vacances rapides comme l'éclair, un grand-père de plus en plus jeune avec les années, une fratrie réunie, l'aéroport pour venir te chercher toute seule en voiture pour la première fois et les déboires au retour dus à un piètre sens de l'orientation, du bonheur presque consistant, presque palpable, un poème de papa où se fraie un je t'aime, un des premiers, les vannes aux larmes qu'on ne sait plus tenir fermées, alors mon amoureux qui me sert par la taille sans parler, juste pour me dire, pour me dire tant de choses qui ne se disent même pas, vingt cadeaux, et ce n'est même pas ça qui compte, c'est eux, autour de la table, qui trinquent à la vie, qui m'enveloppent de chaleur, de tendresse, de choses tellement douces. Des milliers de ti amo murmurés dans l'oreille, sur la peau, sur les lèvres, des baisers qui nous laissent encore affamés d'amour. Des matins, des soirs, des réveils au chocolat. Les jours qui filent un peu trop vite et qu'on laisse fondre sous la langue pour en garder la saveur plus longtemps. Ton odeur. Tes doigts sur ma nuque. Notre peau à peau que je recherche perpétuellement. Nous deux sur la piste de danse la veille de ton départ, jusqu'au bout de la nuit, et toi qui me regardes comme si tu venais à peine de tomber amoureux. Une cinquantaine de personnes réunies pour moi qui tournent et rient et dansent, le bonheur qui percute le bonheur et rebondit indéfiniment, infatigable. Et doucement c'est la fin, doucement c'est l'heure de dire au revoir, merci, à la famille, aux amis, et à toi mon amour, prêt à t'envoler à nouveau. Le seul avantage que j'y trouve, c'est que la prochaine fois que tu reviendras, tu m'envoleras à mon tour sur tes ailes, très, très haut.

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Et comment supporter les heures, maintenant que tu es parti ?

Dimanche 6 janvier 2013 à 23:36

Tu sais ton absence, c'est comme le vide à la place du sapin que l'on vient de déshabiller et de jeter dehors. C'est comme le désert. C'est comme le pôle nord pour un Africain. Tu sais, ta valise ressemble à un carton de déménagement. Tu désertes les pièces une à une, tu reprends ce qui t'appartient mais tu as laissé tes épines tomber dans mon monde, tes poussières de magie, tu as envahi la moquette, les canapés, les couvertures, le placard à biscuits et le supermarché. Tu es là, partout, dans le réfrigérateur, dans le micro-ondes, sur les touches du piano, appendu aux cintres, au fond de l'évier. Tout contre moi. Partout, tu as semé ton amour, non biodégradable. Puis tu es parti, et c'était comme éteindre la lumière, c'était comme après un feu d'artifices, c'était comme une coupure de courant. Noir, silence, froid. Sourire hors-service. Tu sais, ton absence m'habite et me colle à la peau, elle m'accompagne en permanence, se substitue à toi, tente de te remplacer et de combler les vides. Elle me laisse des morceaux de toi; je marche et tu passes ta main dans mes cheveux, j'écris et tes yeux me fixent sans relâche, souriants, je pleure et tes bras me serrent très fort, je fais la vaisselle et ils viennent s'emmêler autour de ma taille, je me réveille et tu viens m'embrasser tendrement. Ma vie est structurée par nos souvenirs, je suis une sorte de thermos, tu me remplis d'amour, tu t'en vas, mais ta douceur reste encore un moment, et m'enveloppe. Tu es là, oui, même quand tu n'y es pas. Tu bats la pulsation à l'intérieur de moi.

 

 

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Jeudi 7 février 2013 à 19:57

Article hors-sujet complet, pour faire connaître ce site-là : Crazy Postmen, un site où un hasard "orienté" permet de faire de jolies rencontres, de s'éloigner du superficiel et de rechercher la personnalité des autres à travers les mots, d'échanger des idées, de s'enrichir de l'altérité de l'autre. Le concept est expliqué sur le lien. La création d'un profil est gratuite et dure environ trente secondes. Essayez, et si vous aimez, diffusez. :).

With love,
<3

Jeudi 7 février 2013 à 20:22

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Ma Saint Valentin à moi, c'est à chaque fois qu'à l'aéroport, j'attends, le coeur battant, de reconnaître ton visage parmi tous ces visages. Alors, c'est aussi un peu Noël, un peu le premier jour du Printemps, un peu le premier bain de l'été. À chaque fois, un premier baiser.

Et c'est vrai que le quatorze février est un jour comme un autre. Mais il y a ce garçon dans le tram avec un bouquet de fleurs qui dépasse de son sac et qu'il observe en coin en se demandant s'il a bien choisi, si ce sera à son goût, si elle se sentira comblée; et cette jeune fille sur ses talons, bien apprêtée, ces couples tous neufs ou plus anciens, qui se tiennent par la main et ont les yeux en forme de coeur. Aujourd'hui on célèbre l'amour, on en parle partout, à la radio, à la fac, à la télé, dans les mails, dans les vitrines, et les baisers des gens en parlent, et leurs caresses. Et tout cet amour omniprésent, démontré publiquement, m'enfonce ton absence sous la peau. Piqûre de rappel. Oui, le quatorze février est un jour comme un autre, et tu n'étais pas là hier pour m'aimer, et tu n'es pas là aujourd'hui non plus. (et même encore moins que d'habitude.)

Jeudi 14 février 2013 à 22:11

Il y a quelques temps, j'ai participé à une formation à l'écoute, en parallèle de mon bénévolat auprès des enfants hospitalisés en onco-pédiatrie. Un week-end où l'on nous a montré la place du silence et l'importance de chaque mot. Où l'on a abattu les phrases bateau et inutiles que tout le monde répète à longueur de journée, du type "ça va aller, ce n'est pas si grave" : non ça ne va pas, et si je trouve que ce que je vis est grave, alors c'est que ça l'est. Que ce soit pour une peine de coeur, un examen raté, ou la perte d'un être cher. Pas de hiérarchie de la douleur.
Ne pas minimiser la souffrance des gens, ni la potentialiser. Ne pas faire de diversion. Ne pas juger, ni par des critiques, ni même par des compliments. Ne pas faire d'enquête sur les faits qui ont eu lieu, sur les raisons qui ont fait que, ne pas chercher à expliquer le pourquoi du comment ou justifier tel ou tel comportement. Être disponible et rester centré sur la personne et ses émotions. Ne pas interdire l'expression de la souffrance, l'inciter à se plaindre, avoir de la considération pour ce qu'elle ressent.
Pas si facile que ça, l'écoute, surtout quand on arrive à la pratique.
Et puis, exercice tout aussi difficile que l'écoute de l'autre.. l'écoute de soi. L'animateur nous a proposé un portrait chinois, que je vous invite aujourd'hui à faire à votre tour - un peu parce que je suis curieuse, et un peu parce que chaque personne est une richesse. La difficulté est qu'il ne faut pas répondre par les choses que l'on préfère dans la vie, mais par celles qui nous ressemblent. Et pas par celles qui ressemblent à la personne que l'on montre aux autres, mais à celle que l'on est réellement, profondément.
Pas une personne du groupe n'a trouvé l'exercice aisé. Et il l'était d'autant moins que nous devions ensuite mettre la pudeur de côté pour nous mettre littéralement à nu devant des personnes que nous serions amenés à rencontrer à nouveau, en disant tout haut et justifiant chacune de nos réponses. On se rend compte que l'on ne se connaît pas si bien que ça, que l'on ne s'écoute pas assez, finalement. Alors.. Alors, bonne quête de vous ? :)

Si vous étiez ...
... Que seriez-vous ?
(et ne trichez pas en regardant mes réponses avant d'avoir donné les autres, non mais! :).)

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Mardi 26 février 2013 à 0:29

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