Ton corps est resté dans mon lit, l'empreinte de ton ombre dans mes draps gris nuit. Chapitre de bonheur. Tu n'es plus là, je le sais, tout à l'heure je t'ai regardé partir, prendre la poudre d'escampette par la porte d'embarcation. Mais je ne peux m'empêcher de te croire encore à mes côtés, le croire pour tenir le coup, le coup de poing du vide intergalactique de ton absence. T'imaginer tout près, si près, à portée de main - et le coeur qui s'emporte, sentir encore ta joue prendre appui tout contre la mienne - et prendre appui sur toi. Sentir encore ton souffle dans mon cou, sentir, encore. Reconstituer ton corps en morceaux, morceaux de sourires et de souvenirs. Tous deux morcelés. Tu m'as laissé avec ton rire, les sillons de tes doigts sur ma peau esquissent encore les plus belles histoires en caresses et frissons indélébiles. Mais je ne sais plus si je tremble de toi ou de froid ou de peur, le noir plein de vide me terrorise, comme les enfants.
c'est juste beau, ça déborde tellement de sincérité, de sentiment. et c'est ta sincérité qui fait la beauté de ces choses-là. Tu sais, je crois qu'on se comprend là-dessus, je suis beaucoup trop excessive et j'aime la sincérité, et je m'emmêle, il est déjà un peu tard, pas tant que ça, mais mon cerveau ne réfléchit plus vraiment, c'est le reste qui parle, quoi je ne sais pas. juste, tu écris de mieux en mieux, mais ça, est-ce que ça vaut la peine de le dire?
Tes mots me manquent, tes lettres, tes commentaires. Je sais bien que c'est la vie, et pour moi, ça ne change rien, rien de rien. Je veux dire, je te trouve toujours aussi douée et géniale, mais ça me manque. Et je voulais te le dire, et je suis niaise, un peu, et c'est tout ce que je déteste. Juste, je t'aime. Et ce ne sont pas des mots en l'air. Merci pour tout, je ne vois pas trop quoi dire d'autre. Juste, merci pour ces mois d'échanges, et tant pis pour les silences, je suis pleine de tes paroles, je suis pleine de tes mots, tes mots d'avant. Et c'est peut-être ce qui fait que peu importe, peu importe les silences. Parce que je t'aime.