" Guardo il cielo e non vedo altro colore, solo grigio piombo che mi spegne il sole. L'unica certezza è gli occhi che io ho di te. Due fotografie è tutto ciò che rimane, sul mio letto il vento le fa volare. La distanza che ci divide fa male anche a me. Se non vai via, l'amore è qui. Sei un viaggio che non ha ne' meta ne' destinazione, sei la terra di mezzo dove ho lasciato il mio cuore. Sono solo anch'io, come vivi tu, cerco come te... l'Amore. Quel che so di te è soltanto il tuo nome, la tua voce suona in questa canzone. Musica e parole emozioni che scrivo di noi. Se non vai via, il mondo è qui. Cambia il cielo i tuoi occhi no, come vetro è l'amore che sei. Sei un viaggio che non ha ne' meta ne' destinazione, sei la terra di mezzo dove ho lasciato il mio cuore. Sono solo anch'io, come vivi tu, cerco come te... l'Amore. " _ Sonohra/L'amore.


Je me retournerai, cent fois peut-être. Ta silhouette deviendra une ombre chinoise sur le dégradé brûlant du soleil, une tache sombre à contre-jour, un point microscopique prêt à s'évanouir. Bientôt, tu te confondras avec le décor, te mêlant à l'aurore, prenant de sa beauté et lui offrant la tienne, troquant, comme au marché nocturne de Falerna. Je me retournerai ; chaque pas m'éloignera de toi. Le venin de l'absence prendra progressivement ta place. Les dalles cimentées du petit chemin mesureront ta distance, mon chagrin, flouteront ton regard, et le mien. Tu étais là pourtant. Il y a un instant encore, tu étais là, je ne t'ai pas rêvé. Assez proche pour que nous entendions le va-et-vient des mêmes vagues, assez proche, pour partager la même immensité.

Lundi 25 août 2008 à 20:11

Dix ans, et bientôt plus grande que moi.



Je t'aime princesse.

Jeudi 28 août 2008 à 0:32

http://cumulus.cowblog.fr/images/Nuit.jpg

J'aimerais poser des mots sur le silence. Sur le vide. Sur le néant feutré de la page qui reste immaculée. Tâcher de salir, m'abîmer dans les cris, hurler, oui, les vérités qu'on n'a pas assez dites, celles qu'on n'a aucune envie d'entendre, choisir les mots les plus aptes à détruire, pour forcer à reconstruire. Je suis aphone, sans voix devant la catastrophe. Témoin et passive; donc coupable. J'aimerais me retrouver. Il n'y a plus que des phrases comme des îles, esseulées, comme des brins d'herbe au milieu du désert, qui ont le toupet de laisser espèrer la vie, encore. Des phrases comme des épaves. Qui n'ont plus d'origine, et dont l'avenir n'est plus guère envisageable. Mon rêve, pourtant, noué à mon poignet. Qui suis-je, où suis-je ? Je me suis égarée. Le pire ce n'est pas le chagrin, ce n'est pas la douleur, ce n'est pas même la solitude; le pire c'est d'être comme anesthésié et de ne plus avoir accès à aucune émotion. D'être imperméable et de tout laisser glisser, tomber. Le pire, c'est d'être absent du monde. Je voudrais des mots pour m'accompagner, pour ne plus jamais avoir à être seule. Je voudrais des mots pour ressentir, pour avoir mal, pour avoir conscience, pour être mouillée par la pluie, brûlée par le soleil, pour me savoir en vie.


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Dimanche 14 septembre 2008 à 0:59





Être un corps au milieu d'un monde.
(Est-ce que ça se résume à ça, l'existence ?)

Samedi 20 septembre 2008 à 0:48


Les mots ne sont pas à vendre. 
(...)
Il y a ceux qui poussent le chariot jusqu'au rayon littérature du centre commercial et sortent des billets pour s'offrir quelques sentiments incroyables, pour dérober, se dérober dans la vie de ceux qui n'existent pas, pour n'avoir plus que l'embarras du choix dans le panel gigantesque des émotions dégradées, et vivre par procuration. Et il y a moi qui me suis arrêtée à ce pourquoi. Pourquoi lisons-nous, et pire, pourquoi écrivons-nous, perpétuant ainsi la chose, en donnant à lire d'autres histoires ? Sur quoi aboutirons-nous et cherchons-nous au moins quelque chose ? Et si tout cela ne servait à rien, si ce n'était que des tentatives vaines vers un but pas même fixé ? Si c'était comme... comme poursuivre une étoile fuyante ?
Et si les points d'interrogations étaient capables de briser les rêves ?

Je n'estime pas nécessaire de justifier le lien étroit qui réside entre les mots et moi ni même de vous persuader à tout prix d'aimer ce que je fais. Après tout, les livres ne sont que des miliers de destinations, d'endroits, d'envers, d'envols, d'ailleurs, de voyages. Et si nous n'avons pas les mêmes goûts, et si vous n'aimez pas mon exotisme, mes soleils glacés, si vous n'aimez pas mon bout du monde comme il m'est arrivé de ne pas apprécier celui d'auteurs pourtant emblématiques, ne concluez pas trop vite. Il n'y a pas de juste, pas de faux ni de juge adéquat. Les ailes de papier de mes histoires ne vous porteront sans doute pas à l'endroit où elles m'ont amenées lors de leur création, ou en tout cas, pas de la même façon. Il y aura des détours, des raccourcis, des arrêts brusques, des demis-tours, des refus d'avancer encore, des retours bredouille et puis, des passages secrets empruntés en douce. Vous n'arriverez pas au même endroit que moi ; ce n'est pas une histoire de distance ; les mots nous emportent généralement dans des lieux qui dépassent très largement l'unité de mesure, des lieux qui n'existent pas même dans d'autres galaxies, qui n'existent que pour un temps éphémère et sont enfouis quelque part, profondément, dans nos sous-sols intimes, nos égouts parfumés. Ce n'est pas une histoire de distance, simplement, nous sommes différents, avons pris l'habitude, en bons humains que nous sommes, de vivre en fonction de nos différences et n'aurons par conséquent jamais le même regard sur les Choses. Mais le monde dans lequel je vous emmènerai sera unique, et c'est cela même qui lui donnera toute sa valeur.
Je n'écris pas pour vous. J'écris pour moi et pour le monde. J'écris pour ne pas sombrer. Pour exister. Pour bénéficier de multitudes d'existences. Ne pas partir sans avoir tenté mes rêves. J'écris pour me trouver un sens, pour ne pas me limiter à être un nom féminin singulier, et parce que j'ai en moi l'intime conviction que ma raison de vivre se trouve glissée entre deux pages blanches. J'aime nourrir mes espoirs quotidiennement en jetant l'encre dans des mondes dont la possibilité ou l'impossibilité m'importe si peu. Les mots sont mes sauveurs et mes seules amitiés envisageables. Pouvez-vous, saurez-vous le comprendre ? 
(...) Je veux proposer des possibles, offrir des rêves, donner du bonheur en libre-service, faire connaître à tous ceux qui le veulent ce que sont les mots, leur essence-même, les messages qu'ils ont à faire passer, l'importance de leur majuscules et tout ce que l'on peut arriver à ranger derrière des points de suspension. Je veux vous apprendre leurs sous-entendus, les choses qui s'y cachent, leurs jeux et leurs harmonies. Je veux transmettre les émotions. Et faire découvrir la lecture comme étant synonyme de Vie. (...)

Les mots ne sont pas à vendre, ils ont beaucoup trop de valeur pour cela.



( Et c'que je peux aimer le désordre, la vie de cette photo. Et c'que cette journée était belle. )

Mardi 14 octobre 2008 à 13:41

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