Je vais t'aimer tout doucement, sur la pointe des pieds, sur un coin de ciel bleu, sur le bout de tes lèvres. Je vais t'aimer un soir d'été dans un silence cotonneux qui abritera tous nos rêves. Je vais t'aimer à la folie sur les pétales des marguerites, en secret dans les plis des draps, te retrouver lors d'une fuite. Demain je vais t'appartenir et te tenir par la main, t'entraîner vivre ailleurs, au-dessus des nuages, sous un plafond d'étoiles, là où les battements de coeurs et les rires ricochent contre l'atmosphère. Tu m'apprendras à voler, mon ange, et je déroberai ton coeur au coeur même de tes phalanges. Je vais t'aimer demain et après et toujours, il n'y a qu'avec ton prénom que je sais conjuguer l'amour. Pour toi je traverserai l'amer et je négligerai le manque. Farò finta di non pensare alla tua assenza. Je croirai en ta main qui agrippe la mienne, ma paume empreintera la tienne, je croirai en tes yeux aussi pleins que la mer, aussi bleus que le ciel, et j'en arriverai à nous croire éternels.

(Ou comment occuper le temps quand on finit son DS une heure avant... La géographie donne de l'inspiration. :D.)

http://cumulus.cowblog.fr/images/Cielbleu.jpg

(Voler au printemps des voisins, des arbres en fleurs.)

 

 

Je vais t'aimer jusqu'au bout du monde.

Mardi 12 mai 2009 à 19:54

"Le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin
Je te cherche par-delà l'attente
Par-delà moi-même
Et je ne sais plus tant je t'aime
Lequel de nous deux est absent."

Paul Eluard.


http://cumulus.cowblog.fr/images/Attente.jpg


L'absence, elle s'accroche à nous, et nous on glisse sur elle.

Encore vingt-trois jours, et le temps s'étire inexorablement.

Mardi 16 juin 2009 à 22:59

(...) Intimement conquise, espace spatio-temporel déjà chancelant, bientôt ébranlé. Bientôt hors du monde, hors du temps. (...) J'égare la réalité au profit de la vérité, parce que tout sera vrai, tout sera aussi vrai que les rêves. Noir complet ; c'est le noir des chambres d'enfants, le noir tantôt terrifiant tantôt excitant de nos premières nuits blanches. (...) Le noir a endormi le jour et le monde, et s'ouvre sur quelque chose de plus grand, plus illimité, plus éternel. Oui, je m'éternise. (...) Comme si c'était la première fois. Comme si c'était la dernière.

... "On verra bien", hein Estelle ? :).

 

http://cumulus.cowblog.fr/images/DSCI2988.jpghttp://cumulus.cowblog.fr/images/prova4.jpghttp://cumulus.cowblog.fr/images/bisou.jpghttp://cumulus.cowblog.fr/images/herbe.jpg

Lundi 22 juin 2009 à 17:57

http://cumulus.cowblog.fr/images/S5008973.jpg

Jusqu'où. Jusqu'à quand. Cet indéfini dans ton regard. Ton absence bat déjà au creux de moi et le temps qui passe et bientôt va s'étirer me fait si peur. L'amour en points de suspensions. T'attendre, mais combien de temps. Je ne pleure pas, ce n'est qu'une larme, fugitive, le brouillard brouillon d'un regard, une larme pour dire je ne suis pas si forte, je ne serai pas assez forte, je ne vaux plus rien sans toi, tu sais. Une larme qui déborde d'appréhensions et crie à l'injustice. La paupière se referme et écrase tant bien que mal la tristesse, tout du moins la retient à l'intérieur, l'enferme, la sécrète. Dans le noir de mes yeux fermés, je goûte encore à nos baisers. Ma main se contracte un peu trop fort sur ton bras, au moment de partir ; je crois que je voudrais te retenir, je crois que tu m'échappes. Echappons-nous. Le sablier du temps égrène ses secondes, irrémédiablement je me rapproche de ce grand précipice noir et vide et certainement sans fond, ce lieu vide de toi où l'absence retourne le ciel, fait fondre le soleil et glisser l'horizon, met le monde sens dessus dessous, cet endroit où l'on tangue à chaque pas. Un mois et demi, c'est trop peu, c'est trop court pour s'aimer.

 


"So solo che un luogo non c'è dove tu sia assente,
sei costantamente vivo in me."

 


Vendredi 28 août 2009 à 1:56

 

Mille fois, par effraction, tu t'es introduit dans les plis de mes draps. Mille fois, en douce, tu t'es glissé à l'intérieur de moi. La fille aux barricades. Je t'ai porté en cachette derrière mon sourire. Dans mon silence artificiel, mon cocon de solitude, personne n'aurait pu te soupçonner. Je te tenais à l'abri au creux de moi. Mille fois j'ai parcouru la distance qui nous séparait. Chaque nuit sans te le dire, je t'ai rejoint, j'ai aboli la distance. Je t'ai appris par coeur. Souvent tu m'as échappée. 

http://cumulus.cowblog.fr/images/Photo0041.jpg

J'essaye de retrouver ta main qui, en douce effleurait la mienne et faisait danser nos doigts, leur faisait faire d'interminables arabesques. Rondes de douceur. Je quête perpétuellement ta présence, même en morceaux, même incomplète. Je voudrais attraper un bout d'éternité et le partager avec toi – ne le partager avec personne d'autre que toi. Tu étais là, il y a une minute encore et tu as déjà filé. Filé comme les étoiles filantes. Sur la pointe des pieds. Eclipse solaire.
 

Vendredi 25 septembre 2009 à 21:43

<< Page précédente | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | Page suivante >>

Créer un podcast