Tes mains font comme un frisson sur ma peau. J'invente tes lignes, j'écris le dessein de notre histoire. Je construis une présence aussi vaste que l'absence, perdue dans le délire de l'amour ivre. Tu ne m'appartiens pas encore, tu ne m'appartiendras jamais tout à fait. Mes membres explorent le néant ouaté de la chambre noire, brutalement se heurtent au vide, prennent conscience de la réalité et la dévisagent. Je voudrais te murmurer à l'oreille toutes mes vérités, poser l'index sur ta bouche et faire taire toutes tes peurs, te montrer ce qui nous attend là, tout près, juste derrière le mur. Je franchis la ligne imaginaire de ton sourire et t'atteins sans que tu ne sois au courant de rien, me glisse dans tes bras pour ne plus être seule, pour devenir quelqu'un au milieu de tes rêves.

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Mardi 10 mars 2009 à 22:43

Et puisque c'est comme ça, que les ballons s'envolent, que les portes se claquent, que les maisons se vident. Et que les gens s'en vont. Souvent j'ai cru t'atteindre, mais sous l'étreinte tu disparaissais aussitôt ; sous l'incertitude de tes contours, il n'y avait alors plus que du vide. Mirage évanoui, malaise des sentiments. Vérité violemment étouffée par la réalité. Tu  n'étais pas virtuel, simplement impossible et je cherchais à vivre des choses qui n'auraient jamais lieu. Je nous ai fabriqué des mondes où tout était permis, des mondes de silences et de sourires sans murs et sans distances où l'on n'abolit pas les rêves. Des mondes de papier, si faciles à froisser. Et j'ai peur de l'absence qui s'éternise, tu ne sais pas comment, tu ne sais pas combien, j'ai peur du jour sans toi, dangereux comme une descente en rappel.


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Puisqu'on ne vivra jamais tous les deux, puisqu'on est fous, puisqu'on est seuls, puisqu'ils sont si nombreux... (8)

Mercredi 1er avril 2009 à 22:53

Certaines réalités paraissent si absurdes. Et on cherche les mots et on ne trouve rien d'autre que les larmes, l'incompréhension et le remords du moindre geste, du moindre mot qui aurait pu changer les choses, estomper les certitudes, entraîner la bifurcation des idées. On a laissé tomber un Homme, et c'est l'hécatombe sur la Terre. Le monde ne tourne plus très rond mais continue à tourner quand même - et, au final, c'est peut-être bien ça le pire.

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People always leave.
(Parfois, ils ne reviennent pas.)

Vendredi 3 avril 2009 à 8:46

"La douceur de l'air me fait rêver à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là.
Je sais que cette rêverie n'est qu'une inaptitude à vivre le présent.
Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément.
J'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore.
Je veux me sauver, non me délivrer de toi.

Existe-t-il deux sortes d'hommes et appartenais-tu à celle qui traverse la vie comme une étoile filante dans un ciel d'été ?

Peut-être ne savais-je pas encore combien il serait insensé non pas d'être seule, mais de ne plus être avec toi.

Certains jours, ta réalité m'échappe.

Toi seul me voyais, moi seule te voyais. Aujourd'hui je demeure dans un monde sans regard. Je vis à vide.

Je luttais contre l'impossible. J'étais vaincue parce que tu étais vaincu.

Faut-il accepter un futur dont tu es absent ?

Quand je me séparais de toi, tu me donnais rendez-vous dans une étoile.

Je pouvais alors laisser courir le souvenir.
Quelque part, à des milliers de kilomètres, tu existais. Ni l'absence ni la distance ne me gênaient.
Nous étions les deux voix de la même fugue et rien ne pouvait empêcher cela.
Il y avait toi, moi, et ce "nous" qui n'était pas exactement toi plus moi et qui était en train de naître,
qui nous dépasserait et nous contiendrait. "

(C'est comme un vieux livre aux pages jaunes dans un vieux chalet et les discussions qui flottent autour, peignant des paysages pleins d'immensité. C'est comme se trouver plus haut que les nuages et perdre le monde.)

Dimanche 5 avril 2009 à 23:37

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Tranchée d'amour qui se creuse dans le coeur, muraille d'absence qui se dresse devant moi. Des milliers de kilomètres depuis des mois, mais tu n'es loin que depuis hier. Je regarde les traces de tes pas s'évanouir, recouverts par les intempéries ; pourtant, tes empreintes n'ont jamais été si marquées sur mon corps. Endolorie, tes jamais plus résonnent sans répit et ne tarderont pas de me briser. J'ai fait tomber les armes, j'ai fait tomber les larmes. Il faut taire les sanglots, se mordre les lèvres et s'essuyer les yeux, mais au matin, la réalité est toujours aussi vive et me sort par les yeux. Je suis vaine sans toi, tu comprends ? Essaye de comprendre. Vide et inconsistante ; tu m'avais entièrement construite, tu étais devenu mon tout. On n'est plus rien sans ses rêves. Je chancelle, funambule raté. Promets-moi encore, je t'en prie, laisse-moi te croire une nouvelle fois quand tu me dis que tu ne partiras jamais, laisse-moi m'abandonner tout entière à tes mots, me perdre dans ta douceur, me perdre et te retrouver. Je n'ai rien d'autre que l'amour pour te retenir, je croyais que ça te suffirait.

Lundi 6 avril 2009 à 23:37

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