Être un corps au milieu d'un monde.
(Est-ce que ça se résume à ça, l'existence ?)

Samedi 20 septembre 2008 à 0:48

Par Estelle. le Mercredi 24 septembre 2008 à 21:58
La couleur de police a changé, ça fait du bien aux yeux.. Je ne devrai plus les plisser pour être certaine de ne pas avoir fait de fautes de frappe. Tu sais, je suis désolée, je suis un peu (beaucoup) absente en ce moment. Je bosse beaucoup, malgré la réputation qu'ont les L, de feignants ou je ne sais quoi d'autre... Et j'ai quand même mon quota de trente-neuf heures, soit plus qu'un S sans option... C'était le compromis. Je m'investis dans ce que j'écris, dans mes inventions et mes dissertations.. (Oh je viens de recevoir un mail me disant que tu m'as envoyé un commentaire.. ça me fait sourire, sourire jusqu'aux oreilles) Encore bien malade, tracheo bronchite sous forme asmatique (déjà, rien que le nom...) Plus de trois semaines que ça dure, ça me fatigue.. J'ai dormi de 17h à 20h, alors c'est pour dire. J'ai du mal à tenir le coup, surtout que le rythme commence à être de plus en plus élevé, les premiers devoirs surveillés arrivent, et la fatigue s'accentue. Mais, pas question de louper les cours. Surtout pas.. J'aime tellement ça... Je veux m'investir à fond, je veux réussir tu sais. Avoir des bonnes notes de partout, me prouver quelque chose et le prouver aux autres. Mais tout ça a un prix, tout ça ça veut dire accepter de faire des concessions, d'allumer l'ordi moins souvent, de lui téléphoner moins... Accepter de travailler tous les soirs sans exception, d'essayer de se coucher tôt, et tout le reste.. Je te rassure, je ne deviens quand même pas insociable, de toute façon, je ne suis jamais sortie beaucoup. Je n'aime pas ces soirées où il y a trop d'alcool et où tout le monde perd possession de ses moyens. Peut-être que je fais vieux jeu, peut-être qu'ils ont raison de s'amuser, de s'éclater comme ils disent, et de se bourrer la gueule toutes les semaines. Moi, je n'approuve pas ça. Je trouve qu'il y a des façons plus saines (c'est le mot?) de s'amuser.. Et qu'on a pas besoin de se bousiller la santé pour être heureux..
Par Estelle. le Mercredi 24 septembre 2008 à 22:08
Très peu de personnes pensent comme moi, j'accepte :) Mais très peu de personnes acceptent que je ne pense pas comme elles.. J'ai délaissé les soirées depuis le soir où une fille vraiment ivre est venue me voir et m'a raconté tous ses problèmes, elle s'est littéralement effondrée dans mes bras. Et oui, elle m'a fait de la peine. Tu sais, c'est une fille qui paraît si forte de l'extérieure, qui dit emmerder les autres et ne pas se soucier de ce qu'ils pensent, une fille populaire. Et la voir comme ça, qui pleurait presque. Qui me racontait ses malheurs, et toute l'admiration qu'elle avait pour moi, que j'avais de la chance, de ne pas avoir besoin de l'alcool, d'assumer... Je crois que ça m'a dégoûté de l'alcool pour un bon moment.. Je ne comprends pas le fait de boire pour se bourrer la gueule, peut-être parce que je ne l'ai jamais fait? Je ne sais pas bien... Je me suis éloignée du point de départ, je ne sais pas trop comment.. Mais je suis bien loin, très très loin :) Tu sais, ça doit faire dix fois que j'essaie de me mettre à mon bureau, de m'attabler, et de t'écrire. Mais j'ai du mal en ce moment. Avec les mots, ça fait un mois et demi que je n'ai pas écrit de lettres à mon amoureux. C'est la quatrième qu'il m'envoie, et quand je prends un stylo, les mots ne viennent pas d'eux même, ils ne viennent plus d'eux même, comme avant. J'ai l'impression que depuis peu, mon clavier, lui, est un peu moins fâché, mais ce n'est pas vraiment ça... Je voudrais te dire que je pense à toi. Simplement ça, je pense à toi. Un peu tous les jours. Et chaque fois je m'en veux. J'ai l'impression de ne rien faire pour te le dire, c'est période un peu difficile en ce moment. Pourtant, je suis pleine de résolutions et d'ambition. Mais c'est le corps qui lâche, et puis parfois, c'est vrai, j'en ai un peu marre. Parfois, je suis sur le point de faire des conneries plus grosses que moi. De tout lâcher.
Par Estelle. le Mercredi 24 septembre 2008 à 22:17
Il faut que je t'écrive, j'en ai besoin, j'ai envie que tu me répondes, aussi, j'avoue. J'avoue, j'aime tes lettres, ton écriture.. J'aime cet échange, le nôtre, parce que j'ai l'impression qu'il ne ressemble à aucun autre. Je te demande pardon, d'être aussi absente en ce moment, je m'efface, peut-être parce que les doutes m'assaillent et les questions sans réponse, aussi. Tu sais, je suis tombée sur toutes tes vidéos, celles de youtube, j'ai entendu ta voix pour la première fois. Et tu ne sais pas tout l'effet que ça fait.. :) Elle te va merveilleusement bien. Et tu riais, avant de jouer au piano. Tu es belle Karolyne, tu es belle. Peut-être que tu nieras, mais tu l'es vraiment. Et j'en suis persuadée.. J'ai aussi vu celle sur facebook, mais je crois que ma préférée reste celle de Yann Tiersen. Il faut dire que je ne suis pas objective, je suis liée à cette chanson pour la vie. Ecoutée plus de huit cent fois depuis que j'ai mon iPod, un classique, et puis, le film. Et puis, tous les moments où je l'ai écoutée. Tous les moments où j'ai écrit avec ce fond sonore... Est-ce que l'on peut dire que l'on a des souvenirs avec une musique, avec un livre, avec une oeuvre? Je pense à toi un peu tout le temps, quand je fais des étoiles dans mes cahiers, quand je suis en français, que je marche le matin, pour aller au lycée. Je pense à toi, quand on me parle des S.. Quand quelqu'un me dit qu'il veut faire médecine, "plus tard".. Je pense à toi, je me demande quel agenda tu as cette année? Je me demande si tu vas bien, si tu sais à quel point je pense à toi, et à quel point je t'aime. Je trouve ça dingue de s'attacher autant à quelqu'un que l'on a jamais vu.. Je te demande pardon, pour toutes les barrières que j'installe, malgré moi ou pas, pour me protéger. J'ai peur de m'attacher aux gens maintenant, peur de faire confiance...
Par Estelle. le Mercredi 24 septembre 2008 à 22:27
Peur que tu t'en ailles, de vivre dans le virtuel ici. J'ai peur de l'amitié, pourtant c'est une des plus belles choses au monde.. Mais plus j'y pense, plus je me dis que rarement, je l'ai connue. Souvent, j'ai cru la connaître, à tort sans doute. Je te demande pardon, peut-être que c'est pour ça aussi, que je te suis un peu en secret, comme avant, comme sur contre-temps, comme au début... J'ai vu vos albums photo, avec Aude, vous êtes belles... :) Vous faites plaisir à voir, et puis il y a toutes ces choses que je ne comprends pas, parce que je ne vous (te) connais pas assez. Mais j'aime vos photos, celles avec le sac rouge, surtout. Je ne sais pas pourquoi, mais je l'aime. Je vais devoir aller finir mon latin, pas vraiment envie d'y aller, mais il faut bien, si je veux tenir mes bonnes résolutions.. Et puis comme j'ai un médicament qui fait office de somnifère, il faut que j'évite de le prendre trop tard. Je t'embrasse très très fort en tout cas, et je t'envoie tout mon amour grenoblois... <3

Et ta question, ça m'a fait penser aux cours de philo auxquels j'ai le droit, tous les mercredis matin... Initiation dès la première dans mon lycée, et j'aime ça. L'essence, l'existence, Platon et Aristote... Toutes ces questions que l'on se pose et la recherche du savoir qui va avec, la curiosité, l'étonnement. Ce prof a quelque chose de magique, et le pire, je crois, c'est qu'il ne le sait pas. Je prends bien soin de l'écouter, d'ouvrir grand mes oreilles, pour ne pas en perdre une miette... L'existence, je pense que ce n'est pas seulement ça, je pense que c'est bien plus compliqué que ça, c'est aussi tout le sensible qui va avec, toutes les émotions et tout le vécu.. Tout ce qui n'est pas palpable... Un corps au milieu d'un monde, ce serait un peu trite? Mais peut-être que l'existence n'est pas faite pour être heureuse...
Par liiia le Samedi 27 septembre 2008 à 20:45
Merci.. 'Jpourrais même dire que ça me rassure^^
Par Estelle. le Samedi 27 septembre 2008 à 22:35
Dans trois jours, je n'aurais plus internet pour une durée indéterminée... Sans doute plus d'un mois. Alors je viens simplement te dire que j'espère du fond du coeur que tu vas bien, que cette année commence pour le mieux et que tu as passé une bonne journée... Je t'embrasse bien fort.
Par Estelle. le Lundi 29 septembre 2008 à 18:08
Ne t'en fais pas Caroline, pour les commentaires, pour tout ça; je comprends que tu n'aies pas trop le temps, moi même je suis la plupart du temps débordée.. Et je n'ai pas vraiment le sens des priorités... (eh oui, souvent, je prends plus de plaisir à avancer mon art plastique qu'à réviser le dernier chapitre d'histoire.. Rien ne me semble anormal là dedans.. :) Et les "gros devoirs" arrivent petit à petit, puisque ça fait déjà quatre semaines que l'on a repris les cours.. Quatre semaines déjà, quatre semaines. J'enchaîne les inventions et les commentaires composés, et j'y passe un temps fou. C'est dingue, d'être aussi perfectionniste.. Mais ça me plaît, ce que j'apprends me plaît, alors je me dis que c'est une chance, et que tout le monde ne l'a pas. J'espère que toi ça te plaît, ce que tu apprends, que tu as tout de même encore un peu de temps à consacrer à tes mots, que j'aime tant. Que tu as du temps à te consacrer, à toi. Et à tes arts, à ton piano.. :) Tu joues magnifiquement bien, et je suis triste car à partir de mercredi, je ne pourrai plus écouter tes vidéos avant longtemps, trop longtemps. Prends soin de toi, pendant tout ce temps. Et n'oublie pas que je pense à toi, d'où je suis. Je t'embrasse bien fort. Et j'espère que tu auras réussi tes deux devoirs, c'est bizarre, j'en avais justement deux moi aussi aujourd'hui, un en histoire et un en anglais :). Et puis tu sais, pour le 2,25 c'est loin d'être un zéro, et on a le droit, tu as le droit à l'erreur, si tu ne te le donnes pas, qui te le donnera? Le tout c'est d'avoir toujours en tête l'idée de s'améliorer, de progresser. Ne l'oublie pas. C'est normal que tu ne sois pas contente d'avoir eu 2,25 mais ce ne sont que les premières notes, elles ne sont pas forcément significatives.. Reprends confiance en toi :). <3
Par Estelle. le Mardi 30 septembre 2008 à 20:53
Cette fois, c'est moi, qui fais un passage en vitesse. Demain premier octobre, demain mercredi, juste une demi journée, ça fait du bien, cette mini coupure, qui n'en est pas vraiment une, quand on y pense. Avec tous les devoirs qu'ils nous filent, le mercredi est bien occupé, mais au moins pour la forme, il y a cette demi journée de libre. Demain, j'ai philo, il faut encore que je lise les textes d'Aristote, de Platon et les autres.. Je penserai bien fort à toi. Tu ne coules pas, bien sûr que non, accroche toi à moi si tu veux, comme j'ai pu m'accrocher à toi, parfois. Ne coule pas, nage, fais que tout ici devienne bonheur. J'aime la vie, parfois, c'est plus que difficile de le dire, parfois je me sens affreusement seule, et je le suis vraiment. Du moins physiquement, lui là bas, moi ici. Mais je préfère la vie, je préfère l'aimer. Ça n'a pas toujours été le cas, parfois, je n'avais pas le choix, de l'aimer ou pas. Elle s'imposait à moi, et pas de la bonne façon. Il faut que je t'écrive, oui, je me répète dans mes commentaires. Mais je crois que cette pause, sans internet, aussi difficile qu'elle soit - puisque elle m'éloigne de celui que j'aime... va me permettre de me recentrer et de faire le point. Je t'embrasse bien fort, en attendant de te relire. Je t'embrasse je t'embrasse je t'embrasse.

<333
Par Pittoresquement.Votre le Jeudi 9 octobre 2008 à 18:30
Et bien, à toi de voir. Je ne vais pas te dire si c'est de l'autobiographie ou non. Mais quand tu crois avoir la réponse. Viens me redire. Je viendrais probablement te lire ce weekend là, je vais un stage. Je garde une dizaine d'enfants. Ça me fatigue.
Par Estelle. le Vendredi 10 octobre 2008 à 21:49
Je reviens de l'inauguration d'une exposition au musée des beaux arts de Grenoble, quelle belle exposition, et quels beaux discours! Je reviens, et je vois ce mail dans ma boite hotmail, qui m'annonce un commentaire de toi, tu ne peux pas savoir comme ça m'a fait plaisir de savoir que j'avais quelques nouvelles de toi, des mots de toi, ça fait toujours plaisir. Tellement de choses à te dire, je voudrais pouvoir te rassurer tu sais. 10,5 mais 10,5 Caroline, ce n'est peut-être pas ce à quoi tu étais habituée, peut-être que tu y avais même mis du coeur, dans ce devoir. Je crois que oui, et je crois que c'est ça, qui fait mal. De s'être impliqué dans quelque chose, et d'avoir l'impression que.. ça n'a servi à rien? Je veux te rassurer, je veux te rassurer... Te dire que c'est loin, bien loin d'être grave. J'ai commencé l'année dernière avec un 9 en français.. J'avais parlé d'un livre d'Amélie Nothomb, et je me souviens avoir très mal encaissé cette "mauvaise" note... Peut-être que tout était une question d'habitude, après tout. 18,5 en français, au brevet... Forcément, ça n'encourage pas vraiment à l'échec... J'en ai eu des notes en dessous de la moyenne, l'année dernière. Oui, même en Français. Parfois, je me suis même dit qu'il fallait m'y résoudre, je n'étais pas fait pour les mots, je n'avais rien à faire en L, rien à faire avec la littérature et l'art, les mots, ce n'était pas moi. Je n'avais rien, je refusais même de les aimer... Ils me le rendaient tellement mal. Mais finalement, avec les mots, les vrais... Et pas seulement ceux que l'on nous apprend à l'école, ce n'est pas une histoire de notes ou de valeurs... C'est tellement plus que ça, tu ne crois pas? Une façon de voir les choses, de ressentir, de vivre, d'aimer... Les mots, c'est tellement injuste. Ça vous donne dessus souvent par le biais de la souffrance ; je sais que c'est à ce moment là, que moi j'ai vraiment commencé à les connaître...
Par Estelle. le Vendredi 10 octobre 2008 à 21:49
Je reviens de l'inauguration d'une exposition au musée des beaux arts de Grenoble, quelle belle exposition, et quels beaux discours! Je reviens, et je vois ce mail dans ma boite hotmail, qui m'annonce un commentaire de toi, tu ne peux pas savoir comme ça m'a fait plaisir de savoir que j'avais quelques nouvelles de toi, des mots de toi, ça fait toujours plaisir. Tellement de choses à te dire, je voudrais pouvoir te rassurer tu sais. 10,5 mais 10,5 Caroline, ce n'est peut-être pas ce à quoi tu étais habituée, peut-être que tu y avais même mis du coeur, dans ce devoir. Je crois que oui, et je crois que c'est ça, qui fait mal. De s'être impliqué dans quelque chose, et d'avoir l'impression que.. ça n'a servi à rien? Je veux te rassurer, je veux te rassurer... Te dire que c'est loin, bien loin d'être grave. J'ai commencé l'année dernière avec un 9 en français.. J'avais parlé d'un livre d'Amélie Nothomb, et je me souviens avoir très mal encaissé cette "mauvaise" note... Peut-être que tout était une question d'habitude, après tout. 18,5 en français, au brevet... Forcément, ça n'encourage pas vraiment à l'échec... J'en ai eu des notes en dessous de la moyenne, l'année dernière. Oui, même en Français. Parfois, je me suis même dit qu'il fallait m'y résoudre, je n'étais pas fait pour les mots, je n'avais rien à faire en L, rien à faire avec la littérature et l'art, les mots, ce n'était pas moi. Je n'avais rien, je refusais même de les aimer... Ils me le rendaient tellement mal. Mais finalement, avec les mots, les vrais... Et pas seulement ceux que l'on nous apprend à l'école, ce n'est pas une histoire de notes ou de valeurs... C'est tellement plus que ça, tu ne crois pas? Une façon de voir les choses, de ressentir, de vivre, d'aimer... Les mots, c'est tellement injuste. Ça vous donne dessus souvent par le biais de la souffrance ; je sais que c'est à ce moment là, que moi j'ai vraiment commencé à les connaître...
Par Estelle. le Vendredi 10 octobre 2008 à 21:59
(Affolée de la cliquette.. pardonne moi...) J'ai eu l'occasion de me rendre compte que c'était le cas pour beaucoup, je crois même que ça l'est pour toi. Mais peut-être que je me trompe. Ma mère m'a toujours dit que pour être vraiment artiste, il fallait trimballer avec soi une certaine souffrance, qui permait de créer, l'inspiration... Je n'ai jamais vraiment su si c'était vrai. Je crois qu'il me faut encore vivre, pour en juger. Les mots sont devenus pour moi indispensables, tellement que, parfois, ça me fait peur. Ils sont un peu tout. Mon amoureux, c'est des mots échangés, sans les mots, nous ne serions rien. Les mots, c'est ce qui nous permet de tenir ces quatre cent quarante cinq kilomètres tous les jours. Les mots se transforment, voyagent.. Des lettres, des cartes, des sms ou des appels au milieu de la nuit... Et puis les autres, ceux de quand il est là, les mots doux chuchotés au creux de l'oreille, les "je t'aime, tu m'as manqué, tu me manques" tout ça, tout ce qui peut nous paraître tellement cliché, hors contexte, tout ce qui l'est peut-être réellement, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, tant qu'on les vit, ces clichés. Au fond, on voudrait tous prôner notre singularité, mais personne, personne n'en a vraiment le courage. Et l'opinion, que l'on veut propre. Que l'on croit être seulement la sienne, elle est, souvent, la même que quelqu'un d'autre... Quelqu'un que l'on ne connaît pas, quelqu'un qui nous ressemble, au moins pour cela. Quelqu'un de qui l'on est diamétralement opposé. Mais voilà, il y a ça, cette toute petite chose qui nous rapproche. Karolyne, je voudrais vraiment te dire que je crois en toi. Je crois en toi. Tu réussiras en français cette année, ce 10,5 ce n'est qu'un problème de méthode. Mon prof (spécial) (vraiment TRES spécial, il faudra que je t'en parle, un jour... :) m'avait d'ailleurs confié qu'une copie moyenne, où le style n'était pas exemplaire, mais où il y avait tous les points de méthode...
Par Estelle. le Vendredi 10 octobre 2008 à 22:07
Introduction, annonce du plan, deux ou trois parties, la même chose en sous parties... Une jolie conclusion, et une ouverture pour faire plaisir au correcteur... Une copie comme celle là, aurait une meilleure note qu'une copie où le style est léger, "littéraire", maîtrisé... sans conclusion.. C'est injuste quand on y pense, mais c'est ainsi. Et je veux que tu le saches, toi aussi. Tu t'en sortiras, au moins avec ça, avec le français. Tu t'en sortiras, TU T'EN SORTIRAS. Je voudrais bien te dire que tu t'en sortiras dans les autres matières aussi, en Physique et en SVT, mais je ne connais pas ton niveau dans ces matières, je ne connais pas tes facilités, tes acquis, alors je ne veux pas te mentir, surtout pas... Mais je crois en toi, je crois en toi. Je sais que si tu veux y arriver, tu te donneras les moyens d'y arriver. Peut-être que ça veut dire passer par la privation, peut-être pas... Mais Karolyne, oh Karolyne, ne fait surtout pas l'erreur de t'empêcher de vivre... Il faut se laisser un peu de temps pour soi, pour ce que l'on aime (et ceux...) Je crois qu'il faut réussir à concilier tout cela, bien sûr que c'est difficile. Mais cet équilibre, il est le fruit de la réussite et du bonheur, selon moi... Je sais (par expérience...) que l'on ne peut pas passer une année à ne faire que travailler, je sais que l'on n'y gagne rien. (Je ne dis pas qu'il ne faut pas travailler, je travaille moi même beaucoup, je veux seulement te dire qu'il faut aussi que tu penses à toi, à toi. "En tant que personne" Et pas seulement en tant qu'élève. La réussite, les années de médecine, tout ça, ça ne passe pas que par des notes. C'est aussi une question de motivation, de sensibilité, de dévouement aux autres... Joue sur tes atouts, ne me dis surtout pas que tu n'en as pas, je ne te croirai pas :). Je ne te croirai pas.. Tu es douée Caroline, tu as la musique, en plus. En plus de tout ça. Prends du temps pour toi ce week end, réfléchis, vis, travaille...
Par Estelle. le Vendredi 10 octobre 2008 à 22:12
Et surtout, n'oublie pas que tu ne me dérangeras jamais... JAMAIS. Donne moi de tes nouvelles vite, je t'en prie... Dis moi que tu vas mieux. Ne pleure plus... Ça a cette espèce d'impuissance, un écran d'ordinateur... Je voudrais que tu aies une épaule sur laquelle pleurer, je voudrais bien pouvoir t'offrir la mienne... Mais, mais ce n'est pas possible. Ne t'en fais pas, ni pour le français, ni pour la svt ou la physique... Ni même pour les mots. Ne pleure pas. Tu les as les mots, bien sûr que tu les as. Tu ne pollues pas, bien au contraire. Je t'aime Karolyne... Et tu sais, cette force, dont tu parles, elle est réciproque... :)

<3

Je t'aime très très fort.
Par bulle2coton le Lundi 15 décembre 2008 à 16:04
je suis un peu tombée amoureuse de cette photo.
Par N. le Mardi 2 juin 2009 à 23:07
Absolument pas, si tu veux mon avis. L'existence c'est un combat, c'est comme une competition de boxe. D'abord il y a l'entrée sur le ring, tu as un peu peur, mais tu ne sais pas encore exactement ce qui va arriver. Il y a la phase d'observation, tu tourne autour du ring, tu prends tes repères, tu enfiles les gants et enlèves le peignoir. Tu t'avances, tu as peur mais on joue la carte du courage. Tu es tellement occupée a vouloir reussir que tu ne vois pas le premier coup arriver. Bam. Tu ne tombes pas, pas encore, mais tu prends conscience, que cette puissance en face n'est pas si calme et adorable qu'on te l'avait promis. Le deuxième coup arrive, tu le vois a temps, tu l'esquives, et puis, le temps de t'en remettre, coup de tête balayette, te voila au sol, chaque parcelle de ton corps hurlant de douleur. C'est comme si le temps s'arretait, le temps que tu sois au sol. Combien de temps vas-tu y rester ? Tu penses même à abandonner, et puis tu nous entends, tous dans le public, en train d'applaudir, tu ne peux pas quitter le ring, non pas maintenant, il est encore beaucoup trop tot. Allez, relève-toi, même si c'est juste sur les genoux, reste pas au sol. Pose un pied par terre, puis l'autre, déleste toi du poids de tout les gens absents, nous on est la, on le prend sur nos épaules, ce poids la. Tout ce qui importe c'est que tu sortes gagnante, ou du moins survivante. Un nouveau coup survient, cette fois-ci t'as trouvé tes appuis, ta place sur le ring, tu l'esquives en beauté et on hurle tous de joie. C'est serré, c'est soit vainqueur ou soit vaincu, et c'est la qu'elle arrive, cette sensation. Cette montée d'adrenaline, pour la premiere fois depuis le debut du match tu sais exactement pourquoi tu es la, on va bientot siffler la fin et il est hors de question que tu finisses KO. Et c'est cette poussée d'adrenaline, qui guide tes gestes, te fait hurler de rage, puis eclater de rire, c'est ça, Caro, qu'on appelle la vie.
 

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