Assise, sauter par la fenêtre. Essayer, au moins. Oublier les mots des autres, truffés d'hypocrisie et de mensonge, les rumeurs de la ville, le fond sonore de la classe, la langue de mon piano, oublier les regards significatifs du meilleur ami et jusqu'aux mots indescriptibles du prof de français. Les limites du pays des merveilles sont plus loin, aujourd'hui. Repoussées. Briser les carreaux un à un, du regard. S'en aller sans leur dire au revoir, savoir pertinemment que ce n'est pas la peine, désirer ne jamais revenir. Être si bien, là-bas.. Trop pleine et trop vivante pour être faible. Terrasser chaque obstacle à la liberté. Ne plus discerner les objets les uns des autres, flouter les couleurs, merveilleuse aquarelle. Ne pas discerner grand chose d'ici, mais ce morceau de vie, vouloir en faire un gigantesque arc-en-ciel. Donner à la vie un autre visage ; la transfigurer. N'avoir plus dans la tête que l'écho d'une voix qui adoucit les choses les moins belles, les plus âpres, et remplit le vide. Un sourire en ligne de mire, éteindre l'incendie, rattraper les rêves au vol et recommencer à y croire. Poser la première pierre et s'en aller chatouiller les étoiles du haut des gratte-ciel. S'incarcérer avec lui et habiter ensemble un monde différent. Fermer les yeux pour mieux ressentir, frauder pour cet Avec qui endort si bien l'absence. Imaginer son présent dans le monde parallèle et se dire que nous sommes deux à vivre le même instant. Faire durer les mots, les sons, les rires, les silences, même, le plus longtemps possible, pour toujours, pourquoi pas. Savoir que sur le compteur défilent les secondes et que le moindre souffle est à vivre. Au bout du fil, sa vérité. Prendre conscience de sa chance. Avoir froid, un peu, et ouvrir la fenêtre, et saisir les frissons. Ne plus avoir les mêmes critères d'existence, ne plus le regarder tout à fait de la même façon, l'entendre maintenant, se trouver un peu bête, un peu niaise avec ce grand sourire. Commencer et finir la journée de la même façon, comme étreinte par ses bras, et pendant que le ventre se tord, que le coeur bat si fort tout bas, laisser le bonheur et l'amour se faire une place plus grande et réaliste au creux de moi. Connaître l'imparfait et le savoir présent.
Commentaires
Par Lundi 19 mai 2008 à 21:27
le Ma caro', qui a maintenant bien évolué.
Ferme tes yeux pour un moment,
mais ne prive pas le monde du regard que tu poses sur lui.
J'ai pris du retard dans tes écris et ton blog,
mais ton talent ne m'a pas attendu et à continué sa route.
Sans perdre de ses beautés.
Vient me laisser un mot,
peut-être le dernier,
Tant pis.
Bien à toi,
Sarah.
Ferme tes yeux pour un moment,
mais ne prive pas le monde du regard que tu poses sur lui.
J'ai pris du retard dans tes écris et ton blog,
mais ton talent ne m'a pas attendu et à continué sa route.
Sans perdre de ses beautés.
Vient me laisser un mot,
peut-être le dernier,
Tant pis.
Bien à toi,
Sarah.
Par Mercredi 21 mai 2008 à 14:17
le Comment ne pas être touché, émoustillé, renversé. Par tes mots justement, puisque à prioris c'est le seul lien que nous ayons toutes les deux. Les mots. Quand j'ai vu que le commentaire était de toi j'ai tout arrêté, j'ai éteins ma musique qui criait, je me suis abandonnée à tes phrases. Parce qu'à chaque fois tu me soulèves le coeur, Karo. A chaque fois je valide tes coms en me disant putain, comment elle fait. Comment tu fais? Pour être aussi vraie. On dirait que tu à araché des morceaux de vie avec tes dents et que tu t'en sers d'encre. Comme si tu en connaissais les sesnsations sur le bout des doigts.
Je savais que, peut importe le mot que tu choisirais,
Il serait magnifique.
Que tu serais capable d'embellir le mot "antargique".
J't'aime.
Sarah.
Je savais que, peut importe le mot que tu choisirais,
Il serait magnifique.
Que tu serais capable d'embellir le mot "antargique".
J't'aime.
Sarah.
Par Jeudi 22 mai 2008 à 19:52
le Reçue reçue reçue ta lettre, samedi matin. Alors que j'allais venir râler ici que cela faisait tout de même un bon bout de têmps que je n'avais pas de nouvelles... Et puis, tu sais, j'aime avoir des nouvelles de toi. J'aime savoir que tu vas bien, savoir ce que tu fais, comment tu vas, j'aime quand tu racontes Karolyne. J'aime. J'ai tellement de choses à dire, tellement de choses à te répondre. Et puis, et puis le temps me manque à moi aussi. Beaucoup de choses qui changent, en ce moment. La fin de l'année qui s'approche... Et les vacances avec :)
Mais sache, sache que chaque jour, au moins une fois, des pensées s'envolent vers toi. Je t'embrasse.
Mais sache, sache que chaque jour, au moins une fois, des pensées s'envolent vers toi. Je t'embrasse.
Par Dimanche 25 mai 2008 à 11:15
le Encore des mots de toi; merci.
Ma converse est celle tout en bas, la grise qui brille.
Mes dessins sont vraiment moches tu sais, ce n'est en aucun cas de la fausse modestie. Je dessine comme une enfant qui n'sait pas encore bien tenir son crayon dans ses mains.
Les photos où personne ne regarde sont comme des fragements de vie, des instants volés. On ne change pas le cour des choses en demandant " Regardez moi, et souriez! ". Ces photos sont celles qu'on voudrait ne jamais oublier.
Tes mots sont de loin les plus réconfortant que j'ai connu.
Sarah.
Ma converse est celle tout en bas, la grise qui brille.
Mes dessins sont vraiment moches tu sais, ce n'est en aucun cas de la fausse modestie. Je dessine comme une enfant qui n'sait pas encore bien tenir son crayon dans ses mains.
Les photos où personne ne regarde sont comme des fragements de vie, des instants volés. On ne change pas le cour des choses en demandant " Regardez moi, et souriez! ". Ces photos sont celles qu'on voudrait ne jamais oublier.
Tes mots sont de loin les plus réconfortant que j'ai connu.
Sarah.
Par Dimanche 25 mai 2008 à 11:16
le Et la chanson de cet article est une berceuse magnifique.
Par Lundi 7 juillet 2008 à 21:05
le J'ai été contente de voir ce renouveau pointer son nez. Tes mots me manquaient.
Je sais que j'aurais pu combler ce manque par les lettres, pour retrouver un peu de toi, de tes mots, de tes rêves; mais le bac de français m'a occupée, surtout l'oral, et puis j'ai eu besoin d'une présence solitaire ces derniers temps..
Je t'expliquerai quelque peu dans la lettre qui est commencée et presque finit.
Mais comme j'ai lu que l'on retrouvait tes mots fin août, je ne sais pas quand tu auras cette opportunité de lire mes mots.
Le plus vite possible j'espère.
Tes lettres me font toujours aussi plaisir.
Et me procurent un plaisir agréable :)
Je t'embrasse & bonnes vacances.
Je sais que j'aurais pu combler ce manque par les lettres, pour retrouver un peu de toi, de tes mots, de tes rêves; mais le bac de français m'a occupée, surtout l'oral, et puis j'ai eu besoin d'une présence solitaire ces derniers temps..
Je t'expliquerai quelque peu dans la lettre qui est commencée et presque finit.
Mais comme j'ai lu que l'on retrouvait tes mots fin août, je ne sais pas quand tu auras cette opportunité de lire mes mots.
Le plus vite possible j'espère.
Tes lettres me font toujours aussi plaisir.
Et me procurent un plaisir agréable :)
Je t'embrasse & bonnes vacances.
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Cela fait longtemps que je n'ai pas eu de tes nouvelles, j'espère que tu vas bien. Et, j'ai pensé à toi, en soufflant mes bougies :)