Noël c'est du coton dans le coeur. C'est une tempête de douceur. C'est les rires qui débordent de partout, les kilomètres d'amour que l'on ne sait plus trop où ranger; plus de place sous le sapin. Des couleurs, de la lumière, des guirlandes autour du cou. Ca brille encore après, quand on a tout éteint et qu'on va se coucher. Ca brille sous nos paupières closes. Des paillettes, mais pas d'artifices. C'est juste le bonheur d'être ensemble, qui nous remplit de quelque chose de particulier, d'absolument sincère et de tout à fait irremplaçable. Et on sait très bien, on sait très bien que ça ne durera pas toujours, que c'est éphémère. Aussi éphémère qu'une bulle de savon. Aussi léger. Aussi fragile. Ca ne durera pas et c'est bien pour ça qu'on étreint si fort l'instant, qu'on essaie de le faire perdurer le plus longtemps possible, de grappiller quelques minutes par-ci, par-là. On cherche à ressentir les choses, le relief du moment présent, sa texture, sa saveur, l'impression que ça nous fait sur la peau, la chaleur, la mélodie de l'orchestre des coeurs. C'est parce que c'est si rare que ça a cette intensité, cette valeur. On s'attarde et on oublie ce qui compte si peu autour, ces futilités auxquelles on a donné une importance démesurée au fil des années, à tort. Se tordre de rire. Ce qui compte en réalité, c'est les étincelles dans les yeux de ceux que l'on aime. Ce qui compte, c'est le rire de papa. C'est l'énergie que met maman dans chaque geste pour que tout soit parfait. C'est nonno qui a fait le déplacement et qui te raconte encore des histoires déjà narrées mille fois, dans sa langue qui n'appartient qu'à lui, ni vraiment français, ni vraiment italien. Et la tendresse. C'est notre fratrie, nos regards complices, notre passé commun, ce lien indestructible qui demeureraient même au bout du monde. Ce qui compte ce sont les parties de tarot, que l'on perde où que l'on gagne, tant que l'on rit. Tant que l'on est ensemble. Ensemble. Alors on oublie les ratures, les pages froissées ou déchirées, on oublie les faux pas, les fausses donnes, les choses un peu bancales, on oublie les cris, les silences, les distances, les angoisses. On garde le meilleur, on garde le bonheur. Cette plénitude, cette certitude que la vie, elle est là, juste là, devant nous, la vie c'est maintenant, cette sensation que c'est ici que nous sommes entiers, que nous sommes exacts, juste là où il faut, là où l'on a besoin de nous, là où se trouve tout ce dont on a besoin pour vivre.

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Mardi 25 décembre 2012 à 23:34

Par Champi-Haine le Mercredi 26 décembre 2012 à 0:27
C'est un texte touchant et tellement vrai. Les photos sont geniales!

Quant a moi, mon Noel n'a pas été synonyme de cadeau mais plutot de retrouvailles et de derniers instants! C'etait chouette quand même evidemment et j'ai pu profiter de la magie aussi.

<3 <3
Par Kyra le Samedi 29 décembre 2012 à 16:40
Ca claque !
 

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