Frisson. Quelquefois j'oublie qu'autour de moi il n'y a rien d'autre qu'un fossé d'absence et qu'il n'y a plus que le vent pour m'effleurer. De ses lèvres entrouvertes il souffle sur ma nuque, m'enveloppe de ses bras, passe ses paumes entre mon pull-over et ma peau pour m'étreindre tendrement au niveau des hanches. Il caresse du bout des doigts mes omoplates, avec ta délicatesse. Je ferme les paupières et tu prends de la consistance, et c'est un corps à corps, et c'est un voile de soie, fin, léger, invisible, qui glisse sur ma peau et me déshabille. Le vent est ton fantôme. Vivant, il te matérialise, il t'abrite et je m'abrite en lui.
J'ai besoin de croire que tout ne se résumait pas à nos deux corps, besoin de croire qu'il y avait quelque chose, au-delà. J'ai besoin de croire que je ne suis pas incommensurablement seule, qu'il y a un peu d'éternité en chacun, que tu es encore un peu là, que tu es encore un peu mien. Que l'amour, s'il est assez fort, survit à tout, oui, même à ça.
Je veux devenir le vent et me mêler à toi. Faire l'amour encore mieux, sans contraintes physiques, sans usure, sans fatigue. Faire l'amour comme des plumes, comme les pas dans le sable, comme la pluie et les larmes, comme le soleil avec les vagues quand il tombe dans l'océan à vingt heures. D'égal à égal. M'égarer en toi, m'éprendre de toi; se partager. Devenir oiseaux, papillons, libellules, nuages, et écraser le ciel de la force de notre amour.
Le vent me murmure les mots d'amour que tu n'as plus la possibilité de me dire. Je sais que tu es là, quelque part, tout près, indicible. Je le sais parce que personne d'autre que toi n'a jamais su faire trembler mon corps, ni mon coeur, de cette façon. Je sais que c'est toi, je sens presque ton odeur, ta chaleur, tu satures l'air que je respire de ta singularité, tu colores la nuit, tu estompes un peu la douleur, tu combles le vide, tu me soulages du poids de ton absence en m'offrant un morceau de ta légèreté. Nos sentiments dépassent la frontière des sens, du possible, du rationnel. Tu es là et c'est ton cadeau d'au revoir, ton ultime preuve d'amour : trouver le moyen de nous maintenir ensemble et de faire perdurer notre amour, défier et anéantir les distances qu'imposeraient logiquement la mort.
Toi, tu nous as rendus éternels. Tu nous as rendus immortels.
J'ai besoin de croire que tout ne se résumait pas à nos deux corps, besoin de croire qu'il y avait quelque chose, au-delà. J'ai besoin de croire que je ne suis pas incommensurablement seule, qu'il y a un peu d'éternité en chacun, que tu es encore un peu là, que tu es encore un peu mien. Que l'amour, s'il est assez fort, survit à tout, oui, même à ça.
Je veux devenir le vent et me mêler à toi. Faire l'amour encore mieux, sans contraintes physiques, sans usure, sans fatigue. Faire l'amour comme des plumes, comme les pas dans le sable, comme la pluie et les larmes, comme le soleil avec les vagues quand il tombe dans l'océan à vingt heures. D'égal à égal. M'égarer en toi, m'éprendre de toi; se partager. Devenir oiseaux, papillons, libellules, nuages, et écraser le ciel de la force de notre amour.
Le vent me murmure les mots d'amour que tu n'as plus la possibilité de me dire. Je sais que tu es là, quelque part, tout près, indicible. Je le sais parce que personne d'autre que toi n'a jamais su faire trembler mon corps, ni mon coeur, de cette façon. Je sais que c'est toi, je sens presque ton odeur, ta chaleur, tu satures l'air que je respire de ta singularité, tu colores la nuit, tu estompes un peu la douleur, tu combles le vide, tu me soulages du poids de ton absence en m'offrant un morceau de ta légèreté. Nos sentiments dépassent la frontière des sens, du possible, du rationnel. Tu es là et c'est ton cadeau d'au revoir, ton ultime preuve d'amour : trouver le moyen de nous maintenir ensemble et de faire perdurer notre amour, défier et anéantir les distances qu'imposeraient logiquement la mort.
Toi, tu nous as rendus éternels. Tu nous as rendus immortels.